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Le Gouvernement vise 200 000 rénovations performantes annuelles à partir de 2024, avec une augmentation de 1,6 milliard d’euros allouée à MaPrimeRénov’. L'objectif est de stimuler la rénovation globale, obligeant les propriétaires de logements énergivores à entreprendre des travaux d'envergure pour bénéficier des aides de l'Agence nationale de l'habitat (Anah).

En juin dernier, les contours de MaPrimeRénov’ (MPR) pour 2024 ont été dévoilés, avec la possibilité de réviser les conditions d’attribution pour plus de “cohérence”.

Les autorités ont souligné la priorité de “sortir des fossiles” en encourageant le remplacement des anciennes chaudières fioul ou gaz par des alternatives durables (notamment la pompe à chaleur) et en favorisant les rénovations globales et performantes des habitations les plus énergivores.

Quelles évolutions concrètes peuvent être anticipées ?

Il est important de noter que MaPrimeRénov’ peut encore subir des modifications jusqu’à son entrée en vigueur le 1er janvier prochain.

Ce que nous savons, c’est que le budget alloué à MaPrimeRénov’ augmentera de 1,6 milliard en 2024, reposant sur deux piliers :

  1. Efficacité (petits travaux ou installation de systèmes de chauffage décarbonés)
  2. Performance (rénovation d’envergure)

Pour orienter les ménages vers l’un des piliers, un Diagnostic de performance énergétique (DPE) sera nécessaire.

Quelles implications sur vos projets de rénovation énergétique ?

En 2024, une reconsidération de votre projet de travaux pourrait être nécessaire. Les propriétaires de passoires thermiques (logements classés F ou G selon le DPE) ne devraient plus être éligibles à MaPrimeRénov’ pour des travaux isolés.

En effet, le pilier “Efficacité” de MaPrimeRénov’ exclurait probablement les passoires thermiques pour encourager les rénovations d’envergure. Ainsi, les propriétaires de logements très énergivores devraient se tourner vers le pilier “Performance”.

La bonne nouvelle est que les plafonds de travaux seront revus à la hausse. En fonction du saut de classe énergétique obtenu, les travaux éligibles pourraient atteindre jusqu’à 70 000 € hors taxe. Voici les plafonds envisagés :

  • 40 000 € HT pour deux sauts de classe énergétique
  • 55 000 € HT pour trois sauts de classe énergétique
  • 70 000 € HT pour quatre sauts de classe énergétique

Quant au taux de financement, il devrait être de 80% pour les ménages les plus modestes, avec un bonus de 10% en cas de sortie des passoires thermiques.

Quels travaux sont nécessaires pour bénéficier de MaPrimeRénov’ pour une rénovation d’envergure ?

La réalisation d’au moins deux gestes d’isolation et de ventilation sera obligatoire dans le pilier “Performance”, de même que le recours à MonAccompagnateurRénov’. Cette prestation devrait bénéficier d’un meilleur financement, selon l’entourage du ministre en charge du Logement, Patrice Vergriete.

On parlera d’un forfait de 2 000 € (et même 4 000 € pour l’habitat indigne), pris en charge à :

  • 100% pour les ménages très modestes
  • 80% pour les ménages modestes
  • 40% pour les ménages intermédiaires
  • 20% pour les ménages aux revenus supérieurs

 

Adieu aux subventions pour l’isolation seule

La volonté de favoriser les bouquets de travaux et d’atteindre 200 000 rénovations performantes par an dès 2024 transparaît également à travers le pilier “Efficacité”.

Si l’objectif premier est de promouvoir l’installation de modes de chauffage utilisant des énergies renouvelables, il pourrait être nécessaire de combiner des travaux d’isolation et de chauffage si votre logement est insuffisamment isolé.

À noter que le ministère de la Transition énergétique a confirmé le 11 octobre dernier que l’isolation seule ne bénéficierait plus de MaPrimeRénov’. Si vous prévoyez d’isoler votre logement en 2024 et que votre logement n’est pas classé F ou G, vous devrez effectuer au moins deux gestes d’isolation pour être éligible à MaPrimeRénov’.

 Il est important de prendre en compte que MaPrimeRénov’ ne constitue pas l’unique dispositif d’aides disponible pour réduire le coût de vos travaux. Vous avez également la possibilité de profiter des Certificats d’économies d’énergie (CEE), de l’éco-prêt à taux zéro (récemment prolongé jusqu’en 2027), des subventions locales, ou encore de la TVA à 5,5%. Certaines municipalités offrent également une exonération totale ou partielle de la taxe foncière si vous vous engagez dans la rénovation énergétique de votre habitation.

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